Dans les années d’après-guerre, l’essor économique coïncidant avec un renouveau esthétique permet de croire que tout est possible grâce au béton. Sauf que son usage immodéré transforme le paysage à un point tel que, dès la fin des années 1960, l’imaginaire populaire l’associe à la destruction des espaces verts et d’un certain patrimoine.
Aujourd’hui, toutefois, le béton tend à se faire pardonner ses dérives et ses excès, comme le montre ce dossier d’Esquisses. La recherche des 30 dernières années a permis de le rendre à la fois plus résistant et – il était temps – moins polluant. Et quand les concepteurs font preuve d’audace et de créativité, les nouvelles techniques permettent de le rendre tantôt ludique, tantôt élégant, voire aérien. Ça change de la grisaille.
En couverture : Silos 13, Paris, vib architecture. Photo : Stéphane Chalmeau
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